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Trouver l'Orient (EP)

by CHARBON

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1.
Le rameau 03:39
Les nuages noirs seront chassés par le vent Après la pluie vient toujours le beau temps Je me le répète Devant ma fenêtre Qu’un jour tout cela me semblera loin J’aurais le cœur léger un beau matin Je me dis tout haut Face aux carreaux Seulement voilà Le temps veut prendre son temps Je n’ai d’autre choix Que d’attendre alors j’attends Sans qui que ce soit Pour me prendre un peu dans ses bras C’est comme ça Après l’averse viendra le grand soleil La vie posera son arc dans mon ciel Je me le répète À ma fenêtre Après cet hiver qui n’en finit pas Il y aura je sais un printemps pour moi Je me dis tout haut Face aux carreaux Seulement voilà Le temps veut prendre son temps Je n’ai d’autre choix Que d’attendre alors j’attends Sans qui que ce soit Pour me prendre un peu dans ses bras C’est comme ça Je sais bien qu’un jour j’en aurai fini Que je rendrai les larmes comme la pluie Qui s’arrête Sous ma fenêtre J’irai m’asseoir tout au bout du jardin Et sur mon épaule se posera ta main Comme un oiseau portant rameau Le temps alors aura pris le temps qu’il faut Regrets et remords S’envoleront tout là-haut Comme j’aurais froid Tu me prendras un peu dans tes bras Comme ça Comme ça
2.
L'étranger 03:31
Ainsi on me rend à la route Sans rien à gagner qui ne coute Sans rien à perdre, fuir ou trouver Que soi-même seul sur qui compter Et me voici au-dessous des lois D’une indifférente nature Entre le ciel et le sol durs Vivant à coup de faim et froid Reconduit à la frontière Les yeux bandés et les mains liées Avec ma langue trop étrangère Pour seul bagage et seul papier On m’a bien dit l’interdiction De revenir dans ce pays Qu’aucun jardin qu’aucune maison Ne m’accueillera plus ici Alors me revoici dans le vent A arpenter tous les chemins Au bout desquels nul ne m’attend Au bord desquels ne pousse rien Reconduit à la frontière Les yeux bandés et les mains liées Avec ma langue trop étrangère Pour seul bagage et seul papier Puisqu’à la fin les terres promises N’engagent que ceux qui y croient Je reste le seul de mon église Répudié par ma propre foi Comme on me chasse, je m’enfuis Loin des flammes et de la fumée De mon Eden incendié Parce que j’ai mordu dans un fruit Reconduit à la frontière Les yeux bandés et les mains liées Avec ma langue trop étrangère Pour seul bagage et seul papier Me revoici ce satellite D’un monde qui tourne très bien sans moi Et qui tournera d’autant plus vite S’il se débarrasse de tout mon poids
3.
Je voudrais Ne pas avoir à vivre ces années Où je sais Que mon bonheur doit cicatriser Chaque jour Réapprendre à sourire, à aimer Chaque jour À petit pas de grand frustré Moi j’aimerais Retrouver tout ce qui s’est évanoui L’insouciance et le plaisir des choses jolies Mais je sens Qu’il faudra bien que je sois patient Je n’ai pas le choix Il faut juste attendre en attendant Je n’en peux plus De lire tous ces livres déjà trop lus Je n’en veux plus De cette chambre où j’ai trop vécu Je voudrais Pouvoir courir dehors comme les autres Mais je sais Que c’est la malchance à trop de fautes Moi j’aimerais Me souvenir de ce que j’ai oublié Le goût de l’eau, l’appétit, le plaisir de manger Mais je sens Qu’il faudra bien que je sois patient Je n’ai pas le choix Il faut juste attendre en attendant Si seulement Je pouvais juste dormir tout ce temps Je ferais ça Mais le marchand n’a plus de sable pour moi Et me voici À être mon propre sablier Dans mon lit À me tourner et me retourner Si seulement J’étais sûr que quelque chose m’attend Si seulement Il suffisait d’être méritant Mais voilà Ce n’est qu’une question de chance au fond Et ma chance, je l’ai peut-être laissée passer comme un con Je voudrais Ne pas avoir à passer ce temps À retrouver Un brin d’envie, un soupçon d’élan Chaque matin Se dire que ça ira mieux demain Chaque soir Se dire que tout ça passera plus tard Moi j’espère Que je retrouverai tout ce qui m’est cher Tous ces rêves dont je rêvais encore hier Et j’ai hâte Qu’enfin on me retire mes plâtres Pour voir jusqu’où Je pourrais me tenir debout Moi je souhaiterais Que l’on me rende tout ce que j’aime Du soleil pour retrouver rien que l’ombre de moi-même Mais je sens Qu’il faudra bien que je sois patient Je n’ai pas le choix Il faut juste attendre en attendant
4.
Quand le sort nous jette plus bas que terre Qu’on se casse les dents à mordre la poussière On se sent vite devenir ce fardeau Que les gens lâchent et l’on comprend qu’il faut Même sans avoir le cœur au galop Dans ce monde où l’on achève bien les chevaux Ne pas trop traîner à l’arrière du troupeau Quand on a perdu l’appétit, le sommeil Que rien ne console dans les bons conseils On voit bien se creuser la distance Des lointains proches et alors on pense Que même sans avoir le cœur au galop Dans ce monde où l’on achève bien les chevaux Faut pas traîner à l’arrière du troupeau Comme les bons comptes font les bons amis Mieux vaut compter sur soi que sur autrui Quand le sort nous jette plus bas que terre Qu’on se casse les dents à mordre la poussière On se sent vite devenir ce fardeau Que les gens lâchent et l’on comprend qu’il faut Même sans avoir le cœur au galop Dans ce monde où l’on achève bien les chevaux Ne pas trop traîner à l’arrière du troupeau
5.
Cette rue et tous ses bars Ce métro sur le boulevard Tous ces gens qui s’y amassent Parlent de toi quoi que j’y fasse Ces jardins du grand musée Les quais, le fleuve, les escaliers Il n’y a plus rien ici qui m’appartienne Car toutes ces choses sont à jamais les tiennes La ville s’est divisé en deux Entre les souvenirs douloureux Et les souvenirs que je n’y ai pas Comme une herbe qui ne repousse pas Le même film dans chaque cinéma Tous les restos servent le même plat Fini les demis de bière en terrasse Tu as réservé toutes les places Même le dico est en deux parties Entre les mots que tu m’as dits Et ceux que tu ne me diras jamais Me voici sourd dans un monde muet Ce monde qui s’est divisé en deux moins deux Entre les souvenirs douloureux Et les souvenirs que je n’y ai pas Comme une herbe qui ne repousse pas Et tous ces goûts et ces odeurs Le son des voix sur les visages Tout cela coule la même couleur Au fond de moi comme un tatouage Et je ne suis pas sûr que tout cela passe tandis que s’épuise l’herbe lasse
6.
Tikkoun Olam 02:41
Puisque les fleuves écorchés S’écoulent sans jamais sous la houle cicatriser Puisque s’y désagrège comme s’y épuise Arrachée à la berge La terre promise Que résonne en chaque âme La voix du Tikkoun Olam Car ce ciel qui n’en finit pas Il faudra bien que quelqu’un L’achève à la fin Comme l’appel du vide Mérite réponse Que chaque aspérité Mérite qu’on la ponce Qu’il nous semble souvent Manquer une pièce Pour que nous apparaisse Un sens plus grand Que s’allume en chaque âme Les feux du Tikkoun Olam Car cette nuit qui n’en finit pas Il faudra bien que quelqu’un L’illumine à la fin Puisque désenchantés Nous errons tous Dans ce monde en chantier Sans savoir ce qui nous pousse Comme le silence de Dieu Nous assourdit Que nous sommes bannis Loin du coeur et loin des yeux Que s’élève en chaque âme L’idée du Tikkoun Olam Car ce chaos qui n’en finit pas Il faudra bien que quelqu’un L’organise à la fin

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released July 25, 2021

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charbon Paris, France

CHARBON, Los Teignos, Arnaud Cueff : vous pouvez bien m'appeler comme vous voulez, ça ne changera pas grand chose à ces chansons. Pourquoi je fais ça ? Parce que je ne sais pas ne pas le faire...

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