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1. |
La cabane
03:41
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Là-bas à l’horizon
Le ciel rougeoie d’incendies
Ce qui reste de nos maisons
S’envole en cendres dans la nuit
Et s’évanouit
Et dans l’épais silence
Partent les villes en fumée
Mais c’est peut-être une chance
Pour tout recommencer
Pour tout recommencer
Sur ces routes incertaines
Quelque danger qui survienne
Tant que ta main tient ma main
Je n’aurais peur de rien
Et nous trouverons ce lieu
Fusse la plus haute des montagnes
Où bâtir notre cabane
Et y vieillir heureux
Là-bas dans le lointain
S’effondre le monde d’autrefois
Dont il ne restera rien
Qu’un vague souvenir et je crois
Que c’est aussi bien comme ça
Le bagage léger
Je pars sans rien emporter
Que ce qui compte vraiment
Nos rêves et nos serments
Nos rêves et nos serments
Sur ces routes incertaines
Quelque danger qui survienne
Tant que ta main tient ma main
Je n’aurais peur de rien
Et nous trouverons ce lieu
Fusse la plus haute des montagnes
Où bâtir notre cabane
Et y vieillir heureux
Sur ce chemin si long
Quand les jours se font parfois si froid
Contre vents et frissons
Nous aurons la chaleur de nos bras
Toi contre moi
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2. |
Les petits indiens
03:36
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Rassemblée autour du feu
Ma tribu veillait
Et dans le regard de mes vieux
Moi, j’apercevais
Le souvenir de mes incendies
L’ombre noire de mes esprits
Toutes choses qui s’envolaient
Dans la fumée du calumet
Et sous le ciel étoilé
Ma tribu savait
Qu’une fois mon bois consumé
Tout s’évanouirait
Mes rivières et mes prairies
Mes oiseaux et mes chevaux
Tout cela serait parti
A grand coup d’ailes et grand galop
Et dans la nuit calme
En pensant à demain
Je verse une larme
Sur mes petits indiens
Rassemblée autour du feu
Ma tribu songeait
À ces endroits merveilleux
Où s’évanouiraient
Les remords et les regrets
Les colères et les envies
Toutes ces choses qui tourmentaient
Cette vie de fièvre sans aucun répit
Et les yeux droits dans les cieux
Ma tribu priait
Pour que mon corps amoureux
Trouve enfin la paix
Qu’il devienne ce grand sachem
Auprès de la squaw qu’il aime
Et que la tribu enfin
Puisse s’endormir jusqu’au matin
Que dans la nuit calme
Et jusqu’à la toute fin
Je rende les armes
À mes petits indiens
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3. |
Dépeuplé
04:19
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Le cœur à sec
Malgré l’alcool
Loin de la fête
Moi, je m’isole
Un seul être vous manque et c’est toi
La nuit est fraîche
Sur mon visage
Je te cherche
Sur cette plage
Un seul être vous manque et c’est toi
Un seul être vous manque et c’est toi
Qui a gardé
La moitié de moi
Pour l’emporter
Au loin là-bas
Près du rivage
Je m’assied
Et mes yeux nagent
Jusqu’à perdre pied
Un seul être vous manque et c’est toi
Et la mer
Roule ses larmes
Je me perds
Dans ce vague-à-l’âme
Un seul être vous manque et c’est toi
Un seul être vous manque et c’est toi
De l’autre côté
D’un océan
Comme naufragé
Moi je t’attends
Comme le sable
Je me sens fragile
Et friable
Seul sur mon île
Un seul être vous manque et c’est toi
En moi résonne
Tes mots, ta voix
Et je frissone
Dans le froid
Un seul être vous manque et c’est toi
Un seul être vous manque et c’est toi
Qui creuse le vide
Dans le coeur lourd
D’un monde aride
Ô mon amour
Comme le jour
Arrive bientôt
Mes pensées courent
Au fil de l’eau
Un seul être vous manque et c'est toi
Fête finie
J’entends m’appeler
Tous mes amis
Il faut rentrer
Un seul être vous manque et c'est toi
Un seul être vous manque et c'est toi
Un seul être vous manque et c'est toi
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4. |
Au pain sec et à l'eau
03:53
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C’est se sentir toujours à jeun
Peu importe le menu et les fastes du festin
Comme un ogre bon père de famine
Qui se dévore lui-même et bourreau et victime
Ça commence par les spasmes d’un palpitant appétit
Qui érodent le sternum et petit à petit
La douce douleur qui s’installe
Sur le cuir tanné de Tantale
Entre ramadan et carême
Je sens à cette faim combien je t'aime
Et c’est aussi la preuve tu vois
Que tu me nourris ma femme
Plus que tu crois
C'est encore avoir la pépie
Comme poisson hors de l’eau sous le zénith de midi
Dans ce désert qui se souvient
Qu’il était lit de la mer en des temps anciens
Ce sont ces lèvres collées qui cicatrisent
Faute de mots liquides dans les filets de salive
La dernière goute brûlante de l’ultime bouteille
Le mirage de ta bouche sous l’oeil du soleil
Entre ramadan et carême
Je sens à cette soif comme je t'aime
Et c’est aussi tu vois la preuve
Ô mon ondine, ô ma sirène
Que tu m’abreuves
C’est ne respirer qu’avec peine
Ne plus se satisfaire du goût de l'oxygène
À l’heure où l’air se raréfie
Le doux vertige de la tendre asphyxie
Le souvenir de ton souffle sur mon front de fièvre
Celui du bouche à bouche de tes lèvres à mes lèvres
C'est ressentir en soi la pression
D'un cœur trop gros pesant sur les poumons
Entre ramadan et carême
Tous mes soupirs disent comme je t'aime
Et c'est là la démonstration
Que c’est bien toi ma source
D’inspiration
C’est être frappé d’achromatopsie
Dans une nuit soudaine où tous les chats sont gris
Comme après avoir fixé le soleil
Ne garder qu’un halo sur la surface rétinienne
C’est marcher à tâtons dans cette cécité
Se cogner dans les murs buter sur les objets
Aveuglé
Sans canne blanche et sans chien
Comme un illuminé
Dans un monde éteint
Entre ramadan et carême
Toutes ces ténèbres disent comme je t'aime
Et c'est là la preuve j’imagine
Ô mon étoile de la bergère
Que tu me guides
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5. |
Le bord du monde (loin)
04:40
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Loin
Ce pays
Aux confins
De l’oubli
Mais je rêve souvent des sources claires
Dans les rais de lumière
Boire au creux de tes mains
N’avoir ni froid ni faim
Ni froid
Ni faim
Loin
Vers tes plaines
Tous les chemins
M’y ramènent
Et je sens déjà toute la chaleur
De ton corps et ton cœur
Qui bat tout contre moi
Tout contre moi
De la coupe aux lèvres ton fruit défendu
Hante mes rêves de Paradis perdu
Lourde
Cette pluie
Qu’on essuie
Jour et nuit
Mais je sais que derrière l’horizon
Je trouverai cette maison
Et qu’il y fera bon
Vivre et se reposer
À tes côtés
Lourd
Ce bagage
Reliques d’an-
-ciens naufrages
Mais je sens s’évanouir tout son poids
Et mes forces qui reviennent
Au murmure de ta voix
Et des promesses anciennes
Tatouées sur ton bras
Gravées au fond de
Moi, vétéran de bien des croisades
Il m’importe peu que dieu me garde
Si tu me gardes toi
Si tu me gardes toi
Route après route
Mer après mer
Quoi qu’il m’en coute
De muscles et de nerfs
J’avance
Et si je dois me perdre
Au bord du monde
Pour me trouver rien qu’une seconde
Près de toi, sous ton ciel
Cette vie aura valu la peine
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6. |
Le trop parleur
03:09
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Je sais je parle trop
Et même au saut du lit
C’est mon plus grand défaut
Tu me l’as souvent dit
Encore pleine de rêves
Tu voudrais être tranquille
Mais dès que tu te lèves
Moi je suis volubile
Après une nuit de silence
Moi je plaide l’innocence
Je serais moins bavard
Sans la joie de te voir
Car dès que tu t’éveilles
C’est comme un grand soleil
Et moi comme un oiseau
Je gazouille aussitôt
Je sais je suis trop verbeux
En bien des circonstances
Tu rêverais d’un taiseux
Mais tu m’as moi, pas de chance
Je suis de ces curieux
Aux milliards de questions
Et si je te saoule un peu
Je t'en demande pardon
Toutefois à ma décharge
Je veux qu’il soit noté
Qu’il faut bien du courage
Pour vivre à tes côtés
Chaque jour face au grand saut
De tes yeux à tomber
Je n’ai que mes pauvres mots
Auxquels me raccrocher
Je devrais parler moins
Mais que veux-tu, je flanche
À la vue de tes seins
Du galbe de tes hanches
Et quand tu me regardes
En vénus callipyge
J’ai beau être sur mes gardes
Je suis pris de vertige
Comprend comme il est dur
Dans cette longue chute
De faire le taciturne
Même si tu me dis chut
Sans doute face à ce vide
Je ferais mieux de me taire
Mais c’est pour les timides
Qu’on fait les dictionnaires
Je sais je parle encore
Moi-même ça m'exaspère
Et je te sens au bord
De la crise de nerf
Après cette chanson
J'essayerai de ne rien dire
Mais ce ne sera pas long
J’aime autant te prévenir
Car les torrents d’amour
Qui naissent quand je te vois
Finiront bien toujours
Par couler par ma voix
Et que si un matin
Tu me retrouvais muet
Si je ne disais rien
Il faudrait t’inquiéter
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7. |
Trois petits tours
02:59
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Quand le silence comme la neige
Recouvrira mes traces de voix
Que ma barque quittera la berge
Qu'est-ce qui restera ici de moi
Vieilles photos, bouts de chansons
Trois petits tours et puis s’en vont
Bien sûr mes amis seront tristes
Quelques jours et ça leur passera
Je serai ce prénom sur la liste
Qu’on ne dit plus que quelques fois
Jusqu’à ne plus le dire du tout
Trois petits tours et c'est le trou
C'était à laisser ou à prendre
Cette vie grave et si légère
Mais ce qu’on prend il faut le rendre
Et je me rends les mains en l’air
Sans grand butin ni grande victoire
Trois petits tours et puis c'est marre
Je n’ai pas grand chose à léguer
Tout tient dans un petit cahier
De mots perdus en phrases vaines
Pour tenter de dire comme je t'aime
J'ai mis ma vie à les chercher
Trois petits tours sans les trouver
L'unique chose dont je sois fier
C’est d'avoir pu te trouver toi
Tu es tout ce qui vaut la peine
De ce chaos sans foi ni loi
C'est là ma seule consolation
Trois petits tours et ton prénom
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8. |
Te revoir
03:20
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Lâché dans le vaste monde
Chacun cherche l’endroit
Où la terre cesse d'être ronde
Où il dira : là c’est chez moi
Certains ne trouveront jamais rien
Se perdront en chemin
Mais moi je sais où tu habites
Et je m’y rends au plus vite
Te revoir, te revoir
Juste derrière cette forêt
En allant vers le vieux phare
Abandonné
Te revoir te revoir
Te trouver devant la maison
Dans la douce lumière du soir
Sur le perron
Qu’elle fut longue cette route
Qui menait à tes bras
Et parce que la vie est courte
Moi j’allonge le pas
Et passant à travers champ
Comme je ne suis plus très loin
Je me répète cet instant
Où je demanderai ta main
Te revoir, te revoir
Juste derrière cette forêt
En allant vers le vieux phare
Abandonné
Te revoir te revoir
Te trouver devant la maison
Dans la douce lumière du soir
Sur le perron
Lâché dans le vaste monde
Moi j’ai trouvé le lieu
Où la terre cesse d'être ronde
Où je vivrais heureux
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charbon Paris, France
CHARBON, Los Teignos, Arnaud Cueff : vous pouvez bien m'appeler comme vous voulez, ça ne changera pas grand chose à ces chansons. Pourquoi je fais ça ? Parce que je ne sais pas ne pas le faire...
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