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1. |
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Ben tu vois, je peux même pas te dire
Si j’ai changé en mal ou en pire
Je suis toujours seul mais entouré
Et j’ai pas arrêté de fumer
Je dévale les pentes de ma jeunesse
Et fraude pour pas payer le tire-fesses
J’suis insomniaque de vant la télé
Et noctambule dans la journée
REFRAIN :
Dromadaire dans le désert
Chameau sans une goutte d’eau
Cherche Canadair pour remplir le vide
Que j’ai dans le dos
Une fille passe de temps en temps
Qui petite sœur ou bien Maman
Me mouche les narines et le sexe
Et m’embrasse entre deux Kleenex
J’ai mis mon orgueil sur un cintre
Pour pas le froisser dans nos étreintes
On tache des draps pour la laverie
Car l’hygiène est symptôme de vie
REFRAIN
Une fois j’ai cru trouver chaussure
A mon pied calleux hors pointure
Une Cendrillon d’après minuit
Intelligente, tendre et jolie
La belle m’a demandé : « Sois heureux ! »
Lors j’ai tout repeint en rose et bleu
Elle m’avoua non sans ironie
Qu’elle avait pas dit « Jacadi »
REFRAIN
Je passe ma vie à la mourir
En la diluant dans l’divertir
Et couche mon enfance tranquillement
Dans l’entonnoir des renoncements
J’aligne les zéros sur mes chèques
Pour solder l’compte de mes échecs
Et meuble le vide qui me sers de tête
D’armoires pour archiver mes dettes
REFRAIN
Bref tu vois, y’a pas de quoi se pendre
Surtout que les branches pourrissent comme les cordes
Y’a qu’à se satisfaire du temps
Et du goût des ravitaillement
Entre deux eaux de deux citernes
Je place mon essence sous la lanterne
Et te promets qu’en cas de flambée
Mes cendres seront ignifugées.
REFRAIN
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2. |
Les contrepoids
03:38
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Le cul dans mes problèmes
Je te demande de venir t’asseoir près de moi
Parce que je t’aime
Et qu’on doit partager tout ça
Viens tremper dans ma fange
Tes plumes blanches d’ailes d’ange
Viens suffoquer dans mon air
Attendrir ma viande pleine de nerfs
Oh ! L’amour c’est aussi ça
L’un coule quand l’autre se noie
Séduire c’est bien cacher son leste
Mais passé le charme, qu’est-ce qui reste ?
Le poids…
Traînant toutes mes valises
Je te les fais porter à bout de bras
Parce que t’as prise
Là où je perds pieds et sang-froid
Viens crouler sous la charge
De ma chair à bagages
Viens t’écraser sur la masse
Immobile et dense quoi qu’on fasse, Atlas !
REFRAIN
Alpiniste des vertiges
Je t’élastique en dernier de cordée
Car les corniches
Sont parfois dures à négocier
Viens ficher dans ma pierre
Tes pythons et tes serres
Viens assurer mon rappel
Entre l’Enfer et le Ciel de ma marelle
REFRAIN
Bien sûr la nage est épuisante
Au fond de nos vases communicantes
On souffle, on brasse et on espère
Que la vigie va crier « Terre ! »
Qu’on s’échouera sur un rivage au soleil
Qu’on sèchera les messages de nos bouteilles
Mais comme pour l’heure ne vient poindre
aucune plage
Mon amour, tais l’espoir et nage ! Nage !
Nage !
En Hollandais volant
Tes souffles purs et tes soupirs
Je fais mon vent
Pour barrer à tribord du pire
Viens colmater ma coque
Tenir le cap et l’écope
Si on arrive à bon port
Ce sera grâce à tes rames. Merci encore !
REFRAIN
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3. |
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Il n’y a plus de temps à perdre
Qu’à gagner
Mon Peter Pan, dans la merde,
S’est noyé
Hier, je comptais sur mes doigts encore
Chez le marchand de chewing-gum
Aujourd’hui je compte sur mes morts
Je suis un homme
Il n’y a plus grand chose à prendre
Qu’à laisser
Mon Père Noël s’est fait pendre
Et je sais
Que ceux qui étaient sous le sapin de Noël
Et que je croyais éternels
N’étaient que des survivants
Je suis grand
Et avant qu’elles aussi se fanent
Porter des fleurs à Peter Pan
Pour qu’il repose et pour lui dire :
Tout n’est que mort en devenir
Il n’y a plus grand chose à croire
Qu’à renier
Mon Jésus Christ dans le noir
S’est vidé
Et si j’ai ouvert mes bras hier
Pour accueillir un bon Dieu
Je n’ai brassé que de l’air
Je suis vieux
Il n’y a plus grand monde à suivre
Qu’oublier
Les héros ne sont que livres
Et papier
Car si tous vécurent dans le bonheur
Et s’ils eurent beaucoup d’enfants
L’histoire ne dit pas qu’ils meurent
Et pourtant…
REFRAIN
Il n’y a plus grand chose à faire
Qu’à veiller
Attendre au plus haut des terres
La marée
Et regarder reculer les berges
De l’horizon à mon corps
Tous mes jardins qui s’immergent
Je suis mort.
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4. |
La montagne
02:48
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Qu'elle est douce la plaine
Où s'écoulent les jours
Ruissellent les semaines
Et les mois tour à tour
J'y vais pêcher mon temps
Ta main sur mon épaule
Et quand le soir descend
On s'endort sous le saule
Mais la montagne attend
Cheveux d'ombre et grimace de pierre
Comme un chemin patient
Qu'on regagne et s'y perd
Qu'elle est tiède la nuit
Au berceau de ton souffle
Et du doux clapotis
Des poissons dans la source
J'y veille à égrenner
Les minutes immobiles
Mais quand vient le levant
Dans mon dos je devine
La montagne qui attend
Cheveux d'ombre et grimace de pierre
Comme un chemin patient
Qu'on regagne et s'y perd
Qu'elle est longue cette vie
Et si courte à la fois
Où l'on ronge son ennui
Et son frein et sa faim
Je voudrais te garder
Tout au creux de mes bras
Mais les filles des valées
Font de mauvais Sherpas
Et la montagne attend
Cheveux d'ombre et grimace de pierre
Comme un chemin patient
Qu'on regagne et s'y perd
Un matin, tu te réveilleras
Et la montagne m'aura pris
Comme un prédateur son repas
Sans grand fracas ni appétit
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5. |
D'une passante
01:59
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Il était assis là
Regardant défiler
Le long cortège las
Des gens pressés
Suffoqué par le nombre
Comme une bougie dans l’ombre
Il écrivait distrait
Des mots sur du papier
Comme j’approchais sa table
A distance respectable
Il leva les yeux vers moi
Me dardant des rais noirs
Du plus étrange regard
Qu’un homme eût posé sur moi
Il semblait pétrifié
Au point que j’imaginai
Lui soumettre tout de go
Mon daguerréo
Mais son air ahuri
Edtait si triste aussi
Que je n’eus pas le cœur
D’éconduire mon voyeur
Je fis donc balancer
Le feston et l’ourlet
D’un air indifférent
Et mit toute ma grâce
A passer la terrasse
De mon extravagant
Moi qu’on disait jolie
Pour la première fois
Je me suis sentie belle
Et de cet homme assis
J’aime à penser parfois
Qu’il écrivait des poèmes
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6. |
La sieste
02:50
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Quand le bout du tunnel
Est encore un tunnel
Que mon être fléchit
Sous les paquets de nuits
Quand les vents se déchaînent
Pour le temps qu'il me reste
Je voudrais faire la sieste
A l'ombre d'un grand chêne
Ou bien d'un cerisier
Aux branches lourdes de fleurs
Et voir entre les feuilles
Le soleil en clin d'oeil
Et par une brise tiède
De quelques doigts distraits
J'ébourifferais l'herbe
Et me retournerais
Vers le creux de ton bras
Où poser ma fatigue
Comme un naufragé va
Se sécher sur la digue
Dépliant, déployant
Les jolies choses d'antan
L'horizon, la confiance
Et face au ciel immense
Faire la sieste
Le temps qu'il nous reste
La sieste
Le temps qu'il nous reste
Et dans les nuages blancs
Moutonnant lentement
Déchiffrer des images
Comme des mots sur une page
Puis fermer les paupières
Et changer la lumière
En coulures d'huiles fauves
Brunes, rouges, vertes et mauves
Pour quelques heures au moins
Plus de pluie plus de boue
A l'abri sous le toit de ta main
Oublier le vertige de se tenir debout
Et rêver qu'au réveil
Il fasse encore beau
Et que tu me glisses à l'oreille
Rendors-toi, il est tôt
Et rêver qu'au réveil
Tout soit encore là
Et reprendre mon sommeil
Au murmure de ta voix
Faire la sieste
Le temps qu'il nous reste
La sieste
Le temps qu'il nous reste
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7. |
Les complices
03:56
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Ca fait longtemps qu'on s'est pas parlé tous les deux
Assoupis par le silence crépitant du feu
Bien trop longtemps que l'on se couvre dos contre dos
Et que chacun va prendre son quart sans dire un mot
Car quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse
Les couvre-feux font les guerres lasses
Où les plus grands soldats
Traînent la jambe et baissent les bras
Maintenant qu'on a à l'abri sous nos remparts
Une chambre avec vue sur le désert des tartares
Le bel amour semble à l'étroit dans les vêtements
Qui sont encore nos vieux habits de vieux enfants
Et puisque tout ce qu'on s'est donné
Il ne nous reste qu'à l'abîmer
Autant en rester là
Toi par ici et moi par là
Maintenant que tout est rangé dans nos affaires
Grands canapés, jolies photos, douce lumière
Dans ce lit tiède chacun s’en va rêver pour soi
Sans rien en dire par dévotion pour autrefois
Et puisque nos élans s’épuisent
De tours d’ivoire en tour de Pise
Avant que tout s’écroule
Mieux vaut se fondre dans la foule
Ça fait longtemps qu’aucun de nous n’a pénétré
Le sanctuaire de notre douce antiquité
Et sur les temples qui s’y dressaient autrefois
La végétation semble avoir repris ses droits
Si désormais tous nos clochers
Ont la voix vide des chants d’athées
Laissons là notre histoire
Et regagnons ce monde sans gloire
Sous un ciel où rien ne demeure
Dans ces vergers où le grain meurt
Nous n’aurons pour seule richesse
Que le souvenir de la richesse
Un soir t’en souvient-il nous voguions
Fini l’âge d’or et place au plomb
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charbon Paris, France
CHARBON, Los Teignos, Arnaud Cueff : vous pouvez bien m'appeler comme vous voulez, ça ne changera pas grand chose à ces chansons. Pourquoi je fais ça ? Parce que je ne sais pas ne pas le faire...
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