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Bleu ne rouge (EP)

by CHARBON

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1.
Les dominos 02:22
Tout au bout du boulevard j’aperçois Quatre hommes qui court qui court mais pourquoi Deux enfants leur emboîtent le pas Et les parents suivent : c’est comme ça Ils ne sont que huit mais v’là qu’assez vite Huit autres personnes les imitent Et seize se joignent encore à la course Comme s’ils avaient le diable aux trousses À mi-boulevard ils sont une centaine Courant tous dans la même direction D’une même foulée à battre la semelle Mais où vont ces gens, c’est la question Que fait donc ce troupeau Qui court et fait tomber les dominos Fuit-il une horde de hyènes Ou gagne-t-il un point d’eau Ils sont bien mille dans cette cavalcade Jeunes ou vieux et même malades Femmes ou hommes et petits ou grands Visages rougeauds, suants, haletants Et moi je regarde interdit cette trombe Ceux qui trébuchent, ces autres qui tombent Qui se relèvent et reprennent leur élan Pour rester dans le mouvement Qu’est ce qui motive cette cohue Un prédateur ou bien une proie ? Une chose qu’on sait ou un dahu Un Graal qu’on cherche et qu’on aura Ils s’approchent de moi Ils sont déjà là Dois-je courir ou pas ? Mes jambes répondent pour moi Et je cours, et je cours Et je cours, cours, cours Et je cours, et je cours Et je cours, et je cours Sans savoir où je vais Sans savoir bien pourquoi La seule chose que je sais C’est qu’on ira pas sans moi Tout au bout du boulevard j’aperçois Un type qui se demande pourquoi Comme si c’était là la vrai question Pour rester dans le peloton
2.
Love story 03:31
Comme un fossoyeur pris de vertige au-dessus de son trou Comme un boucher regarde son chien pendant qu’il découpe un steak Comme un enfant espiègle dénouerait son ombilic I’m falling in love with you Comme un trapéziste tombé dans le gouffre d’une bouche étonnée Comme un parapluie dilatant une Singer disséquée Comme un essieu orphelin vrille pour s’enquérir d’une roure I dug a hole inside you Ecroulé dans ton poulpe, tenté par tes tentacules Ecumant d’amour en poupe, bouillonnant de toutes mes bulles J’ai pris honte à mon désir, bélier d’opprobre à ma proue And I cut my dick for you Maintenant que je manekenpisse carmin Ma connerie me crève les yeux J’ai fait dérailler mon train En plein tunnel amoureux Et mon sang maille en écharpe Etranglant ton cou de pierre Le dernier blues sur ma harpe Nous remontera pas des Enfers
3.
Tartan royal ou prince de Galles Blanc bonnet, bonnet blanc : c'est égal Eau de Cologne ou parfum de grasse Changera pas l'épaisseur de la crasse Fromage et/ou dessert et/ou café Trop salé, trop sucré, trop manger Eau minérale ou liqueur forte Blanc sur rouge, petit jaune, peu importe Tant de possibles et d'options Tant de réponses sans question On croit vivre ad libitum Mais c'est le choix qui nous consomme Brunes ou blondes, soit bière soit tabac Avec filtres ou sans mousse, je botte en touche Auberge de charme ou grand hôtel Pour ce que j'ai à y faire c'est pareil Ville ou campagne, montagne ou bien mer Centre ville ou banlieue, on s'y perd A l'est, à l'ouest, au sud ou au nord Au-dessus ou en dessous, je suis d'accord Tant de possibles et d'options Tant de réponses sans question On croit vivre ad libitum Mais c'est le choix qui nous consomme Dans l'isoloir entre peste et choléra Mêmes slogans, mêmes débats, je sais pas Presse, Internet, télé ou radio Mêmes sources, mêmes pubs, tout se vaut Lama, Imam, Pape, Pope ou bien rabin Mêmes mots, même note : vain sur vain La poule de l'oeuf ou l'oeuf de la poulette Moi je me tâte en beurrant mes mouillettes Tant de possibles et d'options Tant de réponses sans question On croit vivre ad libitum Mais c'est le choix qui nous consomme Bien rangés dans nos rayons Sur nos dates de péremption On s'imagine libre et fort Mais c'est le choix qui nous dévore Et nous avale sans nous goûter Fruits de viande de l'arbre tombés Et nous digère sans nous mâcher Dans le ventre du supermarché
4.
La balade de Dolly (le clone blanc) Tomates carrées, poulets sans plume Tout ce qui vit passe sur l’enclume De forgerons en blouses blanches Qui se reposent même pas le dimanche Ces chauffeurs à blanc d’éprouvettes L’éthique en toque font recette Et veulent à court bouillon de culture Servir la soupe à Dame Nature Au nom du progrès scientifique Bouffons du maïs transgénique Et si on devient géants verts On priera Saint David Banner Quand tout ce cirque me désespère Il ne me reste qu’une chose à faire Balancer mes boîtes de Prozac Pour suivre ma belle dans le Larzac Dolly, Dolly, partons Au vert paradis des moutons On dit que c’est un endroit unique Où l’herbe n’est même pas synthétique Partons, jolie Dolly Pâturer loin de cette folie Retrouvons les joies gazonnées Ca en laissera plus d’un bouche bée Les aviateurs n’ont plus la cote Auprès du Petit Prince et de ses potes Depuis que les photocopieurs Font du shetland 16000 couleurs Cette multiplication ovine Fera du lainage ou de la tajine Reste qu’à compter autant de moutons L’homme risque le coma profond Les ovinés tremblent des guiboles Depuis que les abeilles tuent des vaches folles Serait-ce qu’ils essayent de nous dire Qu’où y a du gène y a pas de plaisir ? Quand toutes ces choses me turlupinent Plutôt que de prendre ma carabine Je laisse ma déprime et mes valia Pour suivre ma belle au Montana REFRAIN Adam dans le jardin d’Eden Croque à pleine dents dans l’ADN Près de ce bon serpent d’Hippocrate Qui rêve de se voir pousser des pattes Eve est d’accord tant que son pacha La fournit en DHEA Pour pouvoir conserver sa ligne Et rentrer dans ses feuilles de vigne Ici on fait des clones d’Abel Là des parachutes originels A chaque malédiction sa parade Même si l’œil dans la tombe regarde Quand mes contemporains m’angoissent J’aime autant déserter la place Suspendre ma cure de Lexomil Pour suivre ma belle jusqu’en Sicile REFRAIN Je suis peut-être qu’un vieux con débutant Un Pierre qui crie au loup mutant Mais entre Huxley et Cunégonde Je m’interroge sur le meilleur des mondes Quid de Darwin et de sa frise Quand l’homo sapiens plie valise Et que pour se faire des descendants Il fabrique du chaînon manquant ? Est-ce bien la peine de chambouler Le cours de ces millions d’années Pour marier les yeux de son gamin A la couleur du papier peint ? Quand tout ça me donne des insomnies Je jette mon Tranxène aux orties Et saute dans le premier carrosse Pour suivre ma belle en Ecosse REFRAIN

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released March 31, 2022

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charbon Paris, France

CHARBON, Los Teignos, Arnaud Cueff : vous pouvez bien m'appeler comme vous voulez, ça ne changera pas grand chose à ces chansons. Pourquoi je fais ça ? Parce que je ne sais pas ne pas le faire...

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