Get all 15 charbon releases available on Bandcamp and save 35%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of La proie d'une flamme, Bleu ne rouge (EP), Les monades urbaines (EP), rien. personne. nulle part., Jamais trop tard (EP), Trouver l'Orient (EP), L'échappée belle (EP), Le phénix ignifugé, and 7 more.
1. |
Dans un corps d'homme
03:53
|
|||
Ô toi l’amour qui donne des ailes
Pourquoi m’as tu coupé les pattes aussi
Me voici condamné au ciel
Sans jamais le moindre répit
Ma tête est lourde comme une enclume
Que frappe mon cœur de forgeron
Et mon petit kilo de plume
Se change en tonne de plomb
Ô toi l’amour qui a détruit
Les quatre murs où j'étouffais
Pourquoi faut-il que jour et nuit
Tu me pousses toujours à marcher
Livré à l’ivresse des plaines
Jeté de montagnes en vallées
Je traîne au bout de ma chaîne
Comme un boulet ma liberté
Ô toi l’amour ne m’en veux pas
Je sais que sans toi je ne vaux rien
Et ne suis pas de ces ingrats
Habitués à mordre la main
Qui les affame jour après jour
Même si c'est dur parfois même si c’est lourd
Car c’est à faim et froid mordant
Qu’un animal se sait vivant
Et que l'idée de Dieu résonne
Dans un corps d’homme
Dans mon corps d’homme
Toi l’amour qui m’a ranimé
Pourquoi me tournes tu le dos
Me laisse seul à m’abimer
Sans un regard et sans un mot
Tu m’as joué la musique
Du cantique des cantiques
Mais œil par œil et dent par dent
C'est bien le talion qui me prend
|
||||
2. |
Les portes de la maison
02:24
|
|||
Quand j'ai la terre qui tourne trop fort
Quand j'ai nagé un peu trop loin du bord
Moi je voudrais bien te voler
Une petite heure pour retrouver
Juste le calme de tes bras
Et m’endormir comme ça
Quand la vie se fait épuisante
De vents usant en tempêtes violentes
Moi je rêverais de m’alllonger
À tes côtés pour retrouver
Juste le calme de tes bras
Et que tu t’endormes contre moi
Dieu que le temps est long
Jusqu’aux portes de cette maison
Mais moi je suis patient
J'ai tout mon temps
Dieu que le chemin est long
Jusqu’aux portes de cette maison
Mais moi je suis confiant
Nous avons tout le temps
Poser ta tête sur mon épaule
Étendre ton corps contre mon corps
De mon équateur à ton pôle
Trouver le sud et puis le nord
Et se sentir comme à chaque fois
Quand je te tiens dans mes bras
Au bon endroit
Juste chez moi
|
||||
3. |
Loin
01:55
|
|||
Loin
Tu pars loin
Tellement loin
Derrière l'horizon lointain
Dans ton train
Qui éteint
Toutes les lumières du matin
Et me laisse
Sans adresse
Sur ce quai où disparaissent
Les rails et les traverses
À chaque mètre où tu progresses
Le bleu du ciel blêmit
Chaque feu rouge s’évanouit
Fleurs et feuilles se pétrifient
Toute les couleurs tournent au gris
Tout mouvement se ralentit
Toute odeur s'anesthésie
Le silence étouffe le bruit
Seule trois mots restent : tu es partie
Loin
Tu es loin
Tellement loin
Derrière l’horizon lointain
Que le temps
Se suspend
Qu’on renvoie les figurants
Et démonte le décors
De ce tournage au point mort
Et peu à peu s’effacent
Les trottoirs les terrasses
Gommés les bâtiments
Les boutiques, les passants
Gommés dans les grandes lignes
Cette ville devenue inutile
Rue sans issues, vaines avenues
À présent que tu n’y marches plus
Cette maquette en carton bouilli
C’est tout ce qui reste de Paris
Et moi qui balaye ce musée
Et chante à gorge repliée
Loin
|
||||
4. |
Le bateau ivre
04:26
|
|||
Les nuits d’hiver aux dents de givre
Quand la lune mord parce qu’elle a faim
Je sens l’appel du bateau ivre
Au bout de ma soif de marin
Mais je ferme les volets
Et je tire les rideaux
Me fait chauffer du thé
Et m’étends sur le dos
C’est sûr que tout cela passera
ou pas
ou pas
J’ai lu et relu tous les livres
Mais rien ne couvre le son
De la corne de brume du bateau ivre
Qui m’attend sur le pont
Alors je remonte la couette
Et tasse mon oreiller
En relisant des lettres
Me brûle avec le thé
C’est sûr que tout cela passera
Ou pas
Ou pas
J’imagine alors les photos
Qui restent à prendre de moi
Et celle debout sur ce bateau
C’est sans doute toi qui la prendra
Je bois une dernière gorgée
Et souffle la bougie
Yeux et bouche fermés
Tourne et retourne dans le lit
Demain ne restera rien de tout cela
Ou pas
Ou pas
La lune enfin est repartie
A bord du hollandais volant
Ce ne sera pas encore la nuit
Du Cap Horn et des quarantièmes rugissants
Et je rouvre les volets
Et me refais du thé
Cette journée de répit
C’est toujours ça de pris
C’est toujours ça que la nuit n’aura pas
Ou pas
Ou pas
|
||||
5. |
L'or des fous
03:43
|
|||
Je vois bien que tu es déçue
Des tumulus de mon Écosse
Que cette pluie qui t’avait tant plu
Maintenant te trempe jusqu’à l’os
Que rien ne peut contenir ici
Tes rêves de Californie
Où tu dis qu’il n’y a qu’à se baisser
Pour ramasser de l’or par poignée
Moi qui ne suis riche que de toi
Même si je n’ai pas
voyagé beaucoup
Je sais que cette chose qui étincelle
Et qui t’appelle
C’est l’or des fous
Je vois bien que je ne suffis pas
Je sens que je ne suis pas assez
Qu’à la moindre herbe plus verte là bas
Tu couperas celle dessous mes pieds
Que tu prendras la clé des champs
Pour la jeter loin dans la mer
Parce que l’amour a fait son temps
Et que le ciel est à la guerre
Moi qui ne suis riche que de toi
Même si je n’ai pas
voyagé beaucoup
Je sais que cette chose qui étincelle
Et qui t’appelle
C’est l’or des fous
Ce n’est pas comme si j’avais le choix
De dire mot pour ne pas consentir
Tu n’entends plus déjà ma voix
Ni ne me vois dans ton délire
Les jeux seront bientôt faits
Les dés jetés comme le sort
Et tu me laisseras à mes regrets
Sans emporter aucun remord
Moi qui ne suis riche que de toi
Je demeurerai alors
Seul et sans le sou
Lustrant les souvenirs d’autrefois
Pour leur donner l’éclat de l’or
L’or d’un fou
|
||||
6. |
Désaccord tacite
03:53
|
|||
Je me sens cloué au sol
Quand ton esprit s’envole
Comme un tigre dans un zoo
Lime du regard ses barreaux
Et me voilà à nu, percé
Quand tes yeux vont creuser
Des galeries des tunnels
Pour te faire la belle si belle
Si vis pacem para bellum
Quand on cherche la merde on la trouve
Si vis amorem para dolorem
Pas de feu sans fumée : c'est tout le problème
À quoi tu penses
Quand tu t’en vas si loin
Ce long silence
Moi, je n'en vois pas la fin
A quoi tu penses
Toi, tu ne me réponds pas
Et dans un sens
C'est peut-être mieux comme ça
Quand ton regard me frôle
Et bifurque soudainement
Par dessus mon épaule
Le ciel devient pesant
Le ciel devient livide
Quand ton regard se vide
Comme une glace sans tain
Dont nul reflet ne revient
Si vis pacem para bellum
Quand on cherche la merde on la trouve
Si vis amorem para dolorem
Pas de feu sans fumée : c'est tout le problème
À quoi tu penses
Quand tu t’en vas si loin
Ce long silence
Moi, je n'en vois pas la fin
A quoi tu penses
Toi, tu ne me réponds pas
Et dans un sens
C'est peut-être mieux comme ça
Penses-tu à lui ?
Penses-tu à moi ?
Dans le peu que tu dis
Le gros que tu ne dis pas
J’ai lu tout tes livres
Mais ces pages blanches
C’est le plus dur à vivre
Ce gouffre où je me penche
|
||||
7. |
Les Alpilles
03:19
|
|||
Les Alpilles ont brûlé cette nuit
Et il n’en reste presque rien
Qu’un désert de cendres au matin
Une terre grise hérissée de troncs
Calcinés jusqu’à l’horizon
Sous un ciel blanc comme du charbon
Autrefois était la forêt
Où tout un monde se réfugiait
Les Alpilles ont brûlé cette nuit
Tout ce qu’il en reste c’est de la suie
Les Alpilles ont brûlé cette nuit
Tout ce qui pouvait fuir s’est enfui
Abandonnant terrier et nid
On y voit plus les animaux
Laper l’eau fraiche du ruisseau
Juste le silence des oiseaux
Et les grands arbres d’autrefois
N’ont plus de feuilles, n’ont plus de bras
Les Alpilles ont brûlé cette nuit
Tout ce qu’il en reste c’est de la suie
Les Alpilles ont brûlé cette nuit
C’était le lieu de notre amour
Des grands soirs jusqu’au petit jour
Sommes nous du bois des incendiaires
Enfants de souffre qui désespèrent
De bruler tout ce qui leur est cher
Que ma main d’Orphée sur ta joue
Te change en statue d’amadou
Nos Alpilles ont brûlé cette nuit
Et nos corps sont couverts de suie
Les Alpilles ont brûlé cette nuit
Mais il reste ce bout de forêt
Que l’incendie a épargné
S’y tient encore le vaste chêne
À l’ombre duquel nous sommes nés
Où nos promesses restent gravées
Bientôt reviendra le printemps
Des herbes hautes, des fleurs des champs
A force de soleil et de pluie sur la lande
Les Alpilles renaîtront plus grandes
Si tu me suis
|
charbon Paris, France
CHARBON, Los Teignos, Arnaud Cueff : vous pouvez bien m'appeler comme vous voulez, ça ne changera pas grand chose à ces chansons. Pourquoi je fais ça ? Parce que je ne sais pas ne pas le faire...
Streaming and Download help
If you like La proie d'une flamme, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp